Contribuer à la promotion des droits des ouvriers agricoles pour un travail décent dans les zones péri-urbaines et rurales de Bamako, Koulikoro et Ségou de 2019 à 2020, tel est l’objectif du projet lancé par le Consortium CAD Mali et ONG Vie Bonne ce mercredi 30 octobre à Dougabougou.
Présidée par le sous-préfet de Markala, la cérémonie de lancement a regroupé en plus des ouvriers agricoles de Sukala Sa et N Sukala, les maires des communes de Dougabougou, de Siribala ainsi que les représentants des chefs de villages de ces localités et de sirifila boundy, des représentants des autres zones bénéficiaires du projet de Banguineda, Montougoula, Safo et une forte délégation de la CAD Mali et de l’ONG Vie Bonne. Elle a été émaillée par plusieurs interventions en présence des représentants des médias dont les radios de proximité.
Les Maires de Dougabougou, de Siribala ont souhaité tour à tour la bienvenue aux participants et se sont engagés à accompagner la mise en œuvre du projet dans leurs deux communes rurales respectives.
A la suite le Projet a été présenté par les représentants du Consortium. Aux dires de Souleymane Dembele de la CAD Mali et Amadou Maiga de l’ONG Vie Bonne, le projet n’ambitionne nullement de mettre dos à dos les ouvriers et leurs employeurs. Au contraire, il agira de créer un lien fort entre les employeurs et les ouvriers agricoles pour améliorer la productivité. Car si les ouvriers sont dans de meilleures conditions de travail et aussi que leurs familles accèdent aux services sociaux de base. Cela contribuera à l’essor de l’entreprise et au développement des communes.
Il est à noter que le projet intitulé « Contribution à la création des conditions favorables à la promotion des droits humains pour un travail décent entre les Producteurs et les ouvriers salariés et apprentis Agricoles pour l’accroissement de la production agricole dans les zones péri-urbaines et rurales de Bamako, de Koulikoro et de Ségou de 2019 à 2020 » vise spécifiquement à (i) assurer le Renforcement des capacités des ouvriers salariés et apprentis Agricoles et (ii) contribuer à la Promotion des droits des ouvriers salariés et apprentis Agricoles
Pour les représentants des syndicats des ouvriers des deux usines, qui sont issues des deux grandes centrales syndicales du pays à savoir l’UNTM et la CSTM ont vivement appréciés l’initiative qui ambitionne de leur aider pour l’amélioration de leurs conditions de travail avant de remercier le Consortium et son partenaire Voice. Ils mettront tout en œuvre pour que le projet soit une réussite et qu’ils servent à d’autres ouvriers agricoles.
Quant au Directeur Général Adjoint (DGA) de Sukala, il a rassuré le Consortium de son plein accompagnement avant de prodiguer des conseils aux ouvriers agricoles. Pour lui il n’y a pas d’entreprises sans les ouvriers. Cependant, les négociations se font par étapes et tout ne peut être obtenu en un seul coup. Enfin il dira que les revendications doivent se faire dans le respect de textes du pays.
Par la suite la Coordinatrice a présenté le dispositif de la gestion du projet à travers les différentes zones d’interventions. Il comporte une coordinatrice, un animateur pour la zone de Ségou et une animatrice pour la zone péri-urbaine de Bamako et Koulikoro. Un Comité de Suivi à la Base (CSB) a été mise en place dans chaque commune d’intervention du projet. Les membres de celui de Dougabougou ainsi que l’animateur ont été présentés. Selon la Coordinatrice au cours de 19 mois nous allons organiser des causeries débats, des conférences, des émissions radios, des formations, la mise en place de cadre de concertation. Les questions relatives aux services sociaux de base seront abordées notamment l’éducation, la santé, l’eau l’hygiène et assainissement ainsi que la problématique d’extrait de naissance des enfants des ouvriers agricoles. Le projet est douté d’une enveloppe de 125 176 430 F CFA soit 190 830 Euro.
Cette présentation fut suivie par une série de questions réponses qui ont permis de mieux éclairer la lanterne des participants sur le projet.
Enfin, le Sous-prefet de Markala, dans son discours dira qu’aujourd’hui c’est la promotion du Dialogue sociale qui est en vogue. Rien ne sert d’avoir des relations conflictuelles entre les entreprises et leurs salariés avant de déclarer lancé le projet.
Le moins qu’on puisse dire, ce projet suscite déjà d’énormes espoirs de part et d’autre dans les zones cibles. Vivement un travail décent pour les ouvriers agricoles d’ici la fin du projet !